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Philippe Djian
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28 octobre 2012

Philippe Djian, l’interview loto (Delphine Peras, L'Express Culture, 23/10/12)

 

 DJIAN_Philippe_photo_C

 

Un nouveau roman, la traduction du Retour, de Harold Pinter, les paroles du nouvel album de Stephan Eicher... L'occasion de lui demander de tirer 7 numéros au hasard dans une grille de 49. Chacun correspondant à une question.

 

2. Avez-vous déjà tout plaqué par amour ?

Non, puisque je vis avec la même femme, une artiste, depuis quarante-trois ans ! Nous avons trois enfants, de 39, 32 et 23 ans. Ce n'est pas simple, l'amour fou. Pendant autant de temps, ça n'existe pas, mais autre chose se met en place, l'idée que l'on va affronter la vie ensemble. 

37. vous a-t-on déjà pris pour quelqu'un d'autre?

On me prend surtout pour... Philippe Djian. Et je réponds que je lui ressemble, en effet, mais que je ne suis pas lui ! Je n'ai pas envie de parler avec des personnes que je croise dans la rue. 

49. Un record que vous souhaiteriez battre?

Avoir le prix Goncourt et le prix Renaudot en même temps ! En fait, je me fiche des prix. Je n'en accepterais un que pour faire plaisir à mon éditeur... 

23. Plutôt des amis garçons ou des amies filles?

Des amies filles. Comme je suis complètement sourd de l'oreille droite, à la suite d'une otite mal soignée dans mon enfance, je n'aime pas être en groupe : pour moi, les rapports doivent être très forts tout de suite, et c'est plus facile avec une femme. Je n'aime pas les trucs de mecs, genre match de foot et blagues potaches. 

8. Aimeriez-vous transmettre votre savoir?

Oui. Dans mes romans, j'essaie précisément de retransmettre tout ce que j'ai reçu et trouvé en littérature, de Louis-Ferdinand Céline à Richard Brautigan. Or ce qui m'a formé et fondé, c'est la langue, pas les histoires. Voilà pourquoi la première m'importe plus que les secondes. 

30. Qu'avez-vous acheté avec votre premier cachet?

Un voyage en Grèce, à Mykonos, où j'ai emmené femme et enfants. On y est restés plus d'un mois. J'avais pris Le Colosse de Maroussi, d'Henry Miller, et on a suivi le périple du livre. Après, on est parti deux ans aux Etats-Unis. J'ai la chance de gagner de l'argent avec mes bouquins, ce n'est pas pour rester à Saint-Germain-des-Prés ! 

22. Comment vous protégez-vous des contrariétés?

Je les réduis en poussière ! Je n'ai pas une nature très optimiste mais j'estime qu'il ne faut pas donner d'importance aux petits problèmes. Savoir qui on est, combien de temps on est encore ici, comment on élève ses enfants: ça me semble plus important que ma bagnole à la fourrière ou l'état de mon compte en banque. 

La question complémentaire. Qu'avez-vous ressenti en vous mettant dans la peau d'une femme pour votre dernier roman?

Disons plutôt que je me suis mis dans sa tête très simplement. J'ai bien aimé, au point que j'ai encore du mal à en sortir, alors que j'ai entamé l'écriture d'un nouveau livre.

 

 

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